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19/06/2014 à 07 HEURES 08
Les insuffisances qualitatives de la desserte actuelle de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (congestion sur l'A1 et l'A3, saturation du RER B aux heures de pointe) sont perçues négativement par les passagers aériens, et notamment par les touristes. Conséquence d'une desserte ferroviaire inadaptée, les déplacements entre le centre de la capitale et l'aéroport CDG sont largement dominés par la route : voitures particulières, taxis et bus assurent en effet plus de 70 % des acheminements.
Dès lors, la création d'une liaison express ferroviaire, ambitionnant de doubler la part modale du rail, constitue un projet vital à la fois pour l'économie, l'attractivité, le développement local et la qualité de l'environnement autour de l'aéroport, des grands axes structurants et, au-delà, pour l'ensemble de la métropole francilienne et du pays.
D'une longueur totale de 32 km, son tracé, retenu à l'issue du débat public en 2003, prévoit de relier Paris (Gare de l'Est) à Roissy (aéroport Paris-Charles de Gaulle) en utilisant au mieux les infrastructures existantes, sur des voies indépendantes du RER B. En sortie de gare de l'Est, la création d'une trémie dite « virgule » permettra de rejoindre les voies du réseau ferroviaire Nord jusqu'à Mitry-Mory où le tracé emprunte des voies nouvelles sur environ 8 km, le long de la Ligne à Grande Vitesse d'Interconnexion jusqu'à l'aéroport.
Les fonctionnalités et le bilan socio–économique du projet CDG Express lui ont permis de faire l'objet, le 19 décembre 2008, d'un arrêté de déclaration d'utilité publique. Cette décision a été prorogée par arrêté inter-préfectoral du 2 décembre 2013 pour 5 années supplémentaires.
La desserte entre Paris (Gare de l'Est) et l'aéroport Charles de Gaulle (aérogare CDG 2) sera directe et sans arrêt. Elle proposera un temps de trajet de 20 minutes, soit un gain de temps de 15 minutes par rapport à la desserte ferroviaire actuelle, avec un train toutes les 15 minutes.
A la suite de l'échec, en 2011, de l'appel d'offres lancé par l'Etat qui prévoyait de confier la réalisation de l'infrastructure et l'exploitation du service CDG Express à un opérateur privé, un nouveau schéma est désormais envisagé. Ce schéma fait intervenir RFF en sa qualité de gestionnaire du réseau ferroviaire national et Aéroports de Paris en sa qualité de gestionnaire de l'aéroport qui sera desservi par la ligne. Une société de projet, filiale commune de Réseau Ferré de France et d'Aéroports de Paris, éventuellement élargie à des tiers investisseurs, assurera la conception, le financement, la construction, l'entretien, la maintenance et le renouvellement des infrastructures nécessaires à la création de la liaison CDG Express. Le service de transport opéré de manière distincte selon le régime juridique de droit commun en vigueur lors de l'attribution du service.
Sur la base d'éléments de coût et de potentiel commercial affinés, le financement du projet sera consolidé en 2015 auprès des prêteurs publics et privés appelés à financer le projet. Le projet de liaison express possède son modèle économique propre et devra se financer essentiellement par les recettes de ses utilisateurs, sans apport de subvention de l'Etat et des collectivités locales.
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