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07/01/2011 à 08 HEURES 00
La mise en service de la LGV Rhin-Rhône, les travaux d'infrastructures sur le réseau Atlantique liés à la LGV Sud Europe Atlantique et l'émergence de demandes supplémentaires sur la LGV Nord apparaissent comme un faisceau d'opportunités pour la refonte des horaires ferroviaires. En effet, ces trois projets qui vont démarrer en 2011 auront un impact sur l'ensemble du réseau ferroviaire national.
Le projet de cadencement, apparaît ainsi comme « un projet important pour RFF qui devrait amener à un nouveau ferroviaire », selon Yann Le Floch, Directeur de la planification des sillons à RFF. « Le principe d'avoir une offre cadencée est d'obtenir quelque chose de continu au long de la journée. A terme, cela amène à une augmentation de l'offre. Le service ferroviaire devient un service crédible, une véritable alternative à la voiture. »
Concrètement, 17 Régions se sont engagées pour le déploiement progressif d'une offre cadencée, ce qui nécessite la modification de près de 20.000 sillons ferroviaires. Pour y parvenir, ce sont déjà une cinquantaine de planificateurs qui sont mobilisés chez RFF, ainsi que plus de 200 auprès des entreprises ferroviaires concernées.
Le cadencement revient à « la reconduction de l'offre actuelle, mais dans une structure cadencée », selon Yann Le FLoch. D'ici 2012, l'objectif est réordonnancer le réseau, c'est-à-dire de redéployer les trains sur des sillons horaires définis à l'heure, bien que ces derniers peuvent ne pas être reconduits toutes les heures. Une seconde phase, fonction de l'évolution des trafics consistera par la suite à augmenter l'offre en exploitant l'ensemble des possibilités sillons horaires.
L'introduction du cadencement et de sa démarche auprès des autorités organisatrices permet d'anticiper en amont l'évolution de la charge de trafic. En effet, le cadencement permet de fixer la capacité horaire maximale sur le long terme, et permet aux Régions d'adapter leurs politiques d'investissements en termes d'infrastructure ou de matériels. Pour Yann Le FLoch, « la question du déploiement peut se planifier, une autorité organisatrice peut aussi faire une trajectoire d'offre de transport sur dix ans. Un dispositif de planification qui permet à chacun de voir ce qu'il doit engager, et à quel moment il doit l'engager. »
Si les questions d'évolution de l'infrastructure apparaissent inhérentes à la mise en place du cadencement, afin d'optimiser une armature ferroviaire autour de nœuds équidistants, elle offre aussi aux Régions des capacités d'anticipation des investissements matériels. Le développement des LGV à vocation régionale, qu'il s'agisse de la LGV Nord, de la liaison Roissy-Picardie ou de la seconde phase de la LGV Est Européenne peut s'articuler avec des liaisons en TERGV. Avec une vision à long terme du réticulaire du réseau, les investissements en matériels nouveaux peuvent enfin être déterminés.
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